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L’industrie des parcs d’attractions : un moteur économique toujours plus puissant

L’industrie des parcs d’attractions : un moteur économique toujours plus puissant

14 avril 2018

Ces dernières années, nombre de projets impliquant un parc d’attraction furent présentés au quatre coins de l’hexagone. Bien que le taux de concrétisation soit anecdotique, on note un attrait particulier par les investisseurs envers les structures touristiques.

En première place du podium mondial du tourisme depuis de nombreuses années, la France attend beaucoup de ses parcs à thèmes et d’attractions. Grâce à Disneyland Paris, la Compagnie des Alpes ou encore au Puy du Fou, l’économie liée à ce pan du tourisme est en développement constant.

Une économie en pleine croissance

Avec 2,2 milliards de chiffre d’affaire, 500 entreprises et plus de 30 000 salariés, les destinations de loisirs proposent une diversité et une richesse pérenne pour l’hexagone. Le Snelac (Syndicat National des Espaces de Loisirs, d’Attractions et Culturels) le sait bien, son secteur d’activité est une véritable machine à rêves pour les visiteurs mais également pour les entrepreneurs.

En 2017, la majorité des parcs français ont vécus une hausse de leur fréquentation et s’appuient sur des chiffres d’affaires conséquents, c’est par exemple le cas du Futuroscope, qui voit son nombre de visiteurs augmenter de 100 000, une aubaine pour la parc franco-français qui subît depuis le début des années 2000, une banalisation de son cœur de métier : les nouvelles technologies.

La concurrence acharnée entre les différents acteurs du secteur, français comme européen a permis l’accélération des investissements dans les parcs. En 2017, de nombreux parcs ont franchis la barre des 10 millions pour leurs investissements, Futuroscope avec l’Extraordinaire Voyage, le Parc Astérix avec Pégase Express, Efteling avec Symbolica ou encore Europa-Park avec Volétarium.

Pour trouver ces sommes importantes les parcs avancent dorénavant en équipe : La Compagnie des Alpes, le groupe Looping ou encore Aspro-Ocio ont mis la main sur les parcs majeurs de France. Seul le Puy du Fou reste attaché à son indépendance et dispense d’assez de fonds pour mener à bien ses développements.

De nombreux parcs européens viennent également grignoter les parts de marchés sur le territoire français. Efteling à enregistré une hausse de 35% des français sur la période 2017, tandis qu’Europa-Park compte 25% de français dans sa fréquentation globale. Face à ces offensives internationale, les parcs français luttent sans relâche en proposant des nouveautés de qualité et inédites.

La course à la nouveauté

Les constructeurs d’attractions comme Gerstlauer Amusement Rides GmbH ou Mack Rides se réjouissent déjà. Avec des investissements toujours plus grands, les parcs font appel aux meilleurs constructeurs de la planète. En 2017, ce sont 62 nouvelles montagnes russes qui ont été construites en Europe dont 7 en France. Les acteurs du BTP sont également mis à contribution avec une thématisation toujours plus réaliste. Artisans sculpteurs, décorateurs, designer, architectes, c’est toute une industrie et un marché qui s’active autour de cette demande en pleine hausse.

On note un changement de stratégie clair dans les parcs français, la qualité en lieu et place de la quantité. Avec une nouveauté majeure tous les 2 ans, les parcs se livrent une guerre sans trêve qui ne s’arretera pas de si-tôt (plans d’investissements jusque 2021 pour le Parc Astérix ou 2026 pour Disneyland Paris).

La France dans le monde

Certaines destinations françaises jouissent d’une véritable réputation internationale, c’est le cas du Puy Du Fou. Depuis sa création en 1978, le parc vendéen n’a cessé de repousser ses limites et de proposer des spectacles d’une qualité inédite. Vitrine française par excellence, le parc a su s’affranchir des limites territoriales et propose désormais ses services dans le monde entier. Un parc en Espagne, un spectacle vendu à Efteling (Raveleijn), un projet, certes avorté, en Russie, les collaborations se multiplient pour Philippe de Villiers et sa création.

D’autres comme le Futuroscope se tournent vers les innovations techniques pour attirer les visiteurs étrangers. Avec Sébastien Loeb Racing Xperience, le parc signe une première mondiale : une attraction VR5D en partenariat avec HTC (Vive) et Leap Motion. Les concurrents étrangers pourraient rapidement faire le déplacement pour tester la nouveauté, tant la technologie semble décidé à s’ancrer dans les parcs.

Fort de ses projets innovants réussis, l’Hexagone se positionne comme un vecteur dans l’industrie des parcs en Europe et dans le monde. Le marché français en grande partie conquis, les parcs semblent décidé à se tourner vers une population étrangère dans les années à venir.