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Motiongate Dubaï, la pièce maîtresse de Dubai Parks & Resorts

Motiongate Dubaï, la pièce maîtresse de Dubai Parks & Resorts

23 mai 2017

Initié en 2012 sous l’appelation Dubaï Adventure Studios, Motiongate Dubaï se veut l’équivalent d’un parc Universal… en gros, prenez tous les studios qui n’ont pas déjà leur propre parc (construit ou en projet), mixez le tout et vous obtenez Motiongate Dubaï. Un pêle-mêle assez hétéroclite d’attractions et spectacles basés sur des licences d’intérêt divers, construits par des prestataires externes là encore très différents. Malgré tout, l’ensemble se veut harmonieux et l’emballage du parc est plutôt qualitatif. Pénétrons donc dans ce nouveau temple du 7ème art, sans doute le parc le plus attendu de Dubaï Parks & Resorts.

À l’image des autres parcs du complexe, l’entrée de Motiongate est soignée et impressionnante. L’esplanade qui mène aux guichets est large, et baignée dans une BGM (ndlr : background music) aux thèmes assez mythiques. Le sol pelliculé est du plus bel effet la nuit avec ses fibres optiques. En guise d’arche d’entrée, Motiongate ne fait pas dans la discrétion avec une énorme bobine de film chromée, accompagnée d’autres vieux appareils liés au 7ème art, telle une caméra sur pied.

Tout comme les meilleurs parcs du genre, l’entrée est dotée de puissants skytrackers qui illuminent le ciel à la nuit tombée. De façon générale, tous les parcs de Dubaï Parks & Resorts méritent vraiment qu’on s’y attarde de nuit

Passés l’entrée nous arrivons sur une grande fontaine entourée des bâtiments liés aux différents services, qui donne directement dans New York Street, une rue en ligne droite bordée de façades qui n’est pas sans rappeler Hollywood Boulevard, Main Street USA ou autres quartiers urbains recrées dans les parcs concurrents. On s’attendrait presque à voir au loin un château mais il n’en est rien, puisque curieusement le bâtiment qui renferme la zone Dreamworks (et qu’on trouve au bout de la rue) est un gros cube bleu tout sauf iconique.

La première impression est positive, les façades sont soignées et pleines de détails. Les équipes d’Eddie Sotto, ancien Imagineer Disney ayant notamment produit Main Street à Disneyland Paris auraient collaboré à la création de la zone. Un air de « déjà-vu » mais qui fonctionne toujours aussi bien. La rue est belle et super propre, les musiques nous bercent, et on s’y sent bien. On peut rentrer dans les bâtiments, où on trouve plusieurs boutiques et les habituels commerces de bonbons, boissons etc. En revanche, cette zone du parc ne contient pas de grand restaurant.

La rue mène à une grande place centrale dotée d’une très belle fontaine. Là encore, un grand soin a été apporté aux ambiances, aux luminaires, à l’horticulture. Là encore, une promenade nocturne vaut le coup pour admirer ce sublime travail.

De cette place centrale, les visiteurs peuvent accéder aux différentes zones : Lionsgate (qui ne dispose à cette heure que d’un théâtre, la partie sur Hunger Games n’ouvrant que cet été), Columbia, The Smurfs (les Shtroumpfs) et bien sûr Dreamworks Animation.

Le plus grand théâtre du parc, qui ressemble à un palais du cinéma art déco, abrite le spectacle Step Up Dubaï All In. Inspiré de la franchise Sexy Dance, le show de 30 minutes reproduit assez fidèlement l’ambiance et le type d’histoire des films et mêle dialogues de « teen-movie », musique tonitruante et chorégraphies rythmées. Le cast international est plutôt bon et le spectacle mérite le détour malgré son thème. C’est sûr qu’on pourrait s’attendre à autre chose dans ce très bel endroit inspiré d’Hollywood… (La La Land peut-être ? Ironie du sort, des affiches de ce film Lionsgate ornent les murs extérieurs du théatre) néanmoins, ne nions pas que la production est de qualité et les fans de la franchise devraient être conquis.

À côté du théatre, on peut apercevoir la zone Hunger Games en construction. Avec son launch coaster Mack et un simulateur de vol, nul doute qu’elle deviendra populaire auprès du public, et viendra ajouter de l’animation dans ce coin du parc qui est à ce jour assez déséquilibré.

Engageons-nous dans la zone Columbia Pictures (appelée jusqu’à la veille de l’ouverture Sony Pictures) pour découvrir le land le plus fourni en attractions. C’est dans cette zone, toute en extérieur, qu’on retrouve le plus l’ambiance d’un parc comme les Walt Disney Studios. La zone est un fourre-tout thématique, avec des attractions aux façades très bien thémées cachées dans des grosses boîtes dénuées de tout décor. Ici, un bureau à l’architecture classique qu’on pourrait trouver sur le Front Lot de Sony Pictures jouxte un fastfood à l’architecture enfantine et criarde, inspiré sur Tempête de Boulettes Géantes.

Le superbe château de Hotel Transylvania est voisin immédiat d’une zone foraine tirée du film Zombieland. Quant au roller coaster The Green Hornet, il est dénué de toute thématisation. Globalement, l’immersion dans l’univers de la zone est difficile, malgré certaines zones relativement belles. C’est vraiment le problème inhérent aux parcs de type Studios.

C’est justement avec l’attraction The Green Hornet (inspiré du film avec Seth Rogen) que nous commençons notre visite. Les sosies des personnages du film accueillent les visiteurs aux abords de l’attraction pour une séance photos. Il faut dire que le décor qui abrite la file d’attente est réussi avec son thème de vieil hangar désaffecté. La file d’attente poursuit ce thème avec notamment la voiture principale du film, qui vient vraiment des archives de Sony ! En guise de pré-show, des téléviseurs passent des extraits du film, seul lien direct entre l’attraction et la franchise.

The Green Hornet High Speed Chase est un classique bobsled coaster de chez Gerstlauer. Pas d’inversions, tout le monde peut en profiter. Les frissons sont minimes mais suffisants pour les novices en la matière ou les familles qui s’amuseront des virages serrés et petites descentes abruptes. Seul point négatif : l’absence total de thématisation sur le parcours. Et en plus, c’est visible depuis le parc. Dans le concept d’origine, les visiteurs embarquaient pour une visite d’un chantier à ciel ouvert. On devait voir quelques baraquements, une grue, des carcasses de voitures empilées, bref pas grand-chose mais un minimum. Tout cela a été annulé, économies obligent. On se retrouve donc, et de loin, avec l’attraction la plus moche et sans doute la moins intéressante du parc. Une verrue particulièrement malvenue dans un parc très beau au demeurant, et qui devrait être un calvaire à rider l’été par 40° à l’ombre. Heureusement la file d’attente est climatisée. C’est aussi l’une des seules attractions qui ne donne pas sur une boutique à la sortie, mais une salle d’arcade de jeux vidéo.

Nous enchaînons avec une attraction très attendue par les fans, Ghostbusters Battle of New York. C’est aussi celle qui a sans doute fait le plus grincer des dents quand les premières vidéos sont sorties sur YouTube. Au final, on en ressort avec un constat mitigé : d’une part le bâtiment et la file d’attente de la caserne sont très réussis et dans l’esprit des premiers films.

Le ride en lui-même est un shooter interactif qui nous promet de chasser du fantôme sur des écrans incrustés dans des décors de toits new-yorkais, le tout à bord de véhicules trackless. Ce qui aurait dû être une attraction dantesque à la Men In Black est en réalité plutôt décevante. Les écrans 2D sont ridiculement petits, on se croirait des fois devant sa télévision. Les médias présentés ne sont pas à la hauteur des ambitions, l’attraction ne proposant aucun film ou personnage directement extrait de la saga, certainement pour une question de droits (ou de l’âge des acteurs).

Au niveau des points positifs: curieusement, on ne s’ennuie pas ! Si on met de côté la licence, et qu’on se prête au jeu, et bien on s’amuse. Comme on le ferait sur une console. Les décors sont plutôt pas mal, même si l’enchaînement des scènes aurait pu être mieux travaillé. Par exemple, certains écrans deviennent fixes ou se réinitialisent à la fin d’une partie avant que le véhicule soit totalement parti. Il en résulte une sensation d’approximation et d’amateurisme. Le véhicule trackless est sympa mais n’apporte pas grand-chose, en plus il avance super lentement… Dans son genre, Sholay à Bollywood Parks est plus fun et mieux réussi.

À quelques mètres de Ghostbusters, on trouve l’Hôtel Transylvania du film d’animation du même nom. La zone est visuellement impressionnante avec ses douves, son pont, sa petite cour. La patine est présente, les détails nombreux et la perspective forcée plutôt réussie. C’est l’un des bâtiments les plus photographiés du parc, et à raison ! À côté de l’entrée de l’attraction, on trouve le Hotel Beastro servant notamment des petits déjeuners en compagnie des personnages du film !

Globalement, l’attraction Hotel Transyvlania est superbement thématisée, qu’il s’agisse de la file d’attente et du ride en lui-même. Ce dernier consiste à une exploration des différentes pièces du château à bord de véhicules trackless censés être des cercueils. La technologie permet à tous les véhicules de se croiser dans le grand vestibule, et de faire un voyage imprévisible. En fait, une attraction au fort potentiel pour un résultat décevant. Ce n’est pas le problème des scènes elles-même :  bien qu’assez primaires dans leur animation, elles sont correctes et encore une fois pleines de détails amusants. Mais les véhicules sont beaucoup trop lents !

Au détour d’une discussion avec l’un des managers du parc, on nous a raconté que le résultat final avait pas mal déçu les Opérations, car l’attraction leur avait été vendue différemment par le fournisseur, et justement plutôt comme une course un peu délirante à travers le château. Au final, il s’agit plutôt d’une longue et lente balade à travers les couloirs, résultat ce n’est pas moche mais on s’ennuie un peu. Il y a cependant de l’espoir, car comme on nous l’a dit, le parc est un « work in progress ». Des améliorations sont faites constamment, et il n’est pas impossible que Hotel Transylvania soit modifié dans le futur. Il y a du potentiel.

Juste à côté, on trouve Zombieland Drop Off, une tour de chute libre inspirée par la scène final du film Zombieland, avec sa mini zone foraine tout autour, prétexte à proposer quelques jeux d’adresse payants aux visiteurs. Je conseille fortement de visiter cette zone plutôt le soir, avec tous les éclairages nocturnes typiques de ce genre d’endroit.

Zombieland Drop Off, bien qu’assez classique, est une expérience sympathique à plus d’un titre. Tout d’abord la file d’attente indoor est superbement thématisée avec du sang partout et plein de détails tirés du film. On a vraiment l’impression de se trouver dans un lieu abandonné ravagé par des hordes de zombies qui sont passés par là. Puis vient le pré-show, lui aussi réussi. Sans spoiler : l’utilisation de vidéo et d’effets sonores est judicieuse, et d’un point de vue de l’histoire, amène naturellement à monter à bord de l’attraction.

Enfin, la tour en elle-même propose de magnifiques vues aériennes sur le resort, dont on peut largement profiter grâce à un drop profile très sympa (je ne pense pas qu’il soit aléatoire, mais il ne consiste pas en une unique chute).

Juste à côté de cette attraction, on enchaîne avec Underworld 4D (ces attractions n’ont rien à voir entre elles, si ce n’est le thème générique des monstres, fantômes, zombies et autres vampires). Ce cinéma 4D est caché dans un bâtiment de style gothique dont l’intérieur est là encore très joliment décoré. Technologiquement, ça ressemble énormément à l’attraction Ra-One de Bollywood Parks (que j’ai néanmoins préféré), que j’avais évoqué dans ma précédente critique. Pour les connaisseurs, comparez le avec Shrek 4D mais en beaucoup plus gore. Cette cervelle qui explose sous l’effet d’une balle et dont on se prend l’air et le « sang » en pleine figure, est un exemple typique du mauvais goût jouissif de cette attraction !

On quitte définitivement l’univers des monstres en passant devant un grand bateau amarré à un dock : c’est l’entrée du raft ride Cloudy with a chance of Meatballs River Expedition. Il était malheureusement fermé durant notre visite, mais a réouvert depuis. De ce qu’on peut en voir sur YouTube, c’est très familial. Je crois qu’il y a aussi une volonté de ne pas trop tremper les visiteurs peu coutumiers de ce type d’attraction. Mais on évitera de porter un jugement définitif !

Le land Columbia fait place progressivement à une zone entièrement dédiée aux Schtroumpfs (dont les droits cinéma sont détenus par Sony, donc la transition est évidente). On se retrouve donc dans un village avec les maisonnettes colorées en forme de champignon, typiques de la BD. C’est mignon mais pas complètement immersif, en effet on voit trop les attractions et bâtiments autour pour s’y croire totalement. Attendons que les arbres poussent…

Le land comporte son lot d’attractions, avec un kiddie coaster, un théatre interactif de type Stitch Live !, une aire de jeux pour enfants et un dark ride familial, The Smurfs Studio Tour. Dans cette attraction, les visiteurs prennent place à bord de petits wagonnets et partent assister au tournage d’un film que les Schtroumpfs tournent dans un immense soundstage. Les premiers retours jugeainet l’attraction comme trop lente, animatronics primaires, trop de zones vides non décorées, mixage audio imparfait etc.  Pour ma part, je n’ai pas eu cette impression lors de mon expérience. Depuis l’ouverture, certains éclairages et la bande son ont été ajustés.

Mais pour le reste, j’ai pris l’attraction pour ce qu’elle est, à savoir un dark ride pour enfants, donc très enfantin dans la forme et le fond. Pour eux, pas besoin d’animatronics dernière génération. Ce qui existe suffit à capturer l’imagination si on le prend avec des yeux d’enfants. Bien sûr que tout n’est pas parfaitement immersif, mais c’est le cas d’énormément d’attractions du même acabit même dans les plus grands parcs, qu’il s’agisse de vieux dark ride de Disneyland comme Mr Toad’s Wild Ride ou de dark ride d’Universal comme The Cat in the Hat ou le flume Dudley Do Right Ripsaw Falls. Personnellement, j’ai trouvé ça charmant et suffisant pour l’ambition exprimée.

On peut s’interroger sur l’intérêt de proposer encore une fois une technologie trackless, mais au-delà de ça, je n’ai pas été déçu et encore moins scandalisé. Le problème majeur du Smurfs Studio Tour est qu’il était, à l’ouverture du parc, l’une des seules attractions en fonctionnement, et les gens se sont focalisés sur ce ride pour juger le parc entier. Aujourd’hui, c’est une attraction mineure de celui-ci mais qui reste sympathique.

Quittons la zone des Schtroumpfs pour nous rendre enfin dans la zone Dreamworks, qui est à ce jour le « clou du spectacle » à Motiongate Dubaï. Cette zone est entièrement indoor, idéal par tous les temps, et totalement immersif puisque les ambiances sont pleinement controlées. Le hangar qui abrite Dreamworks serait assez moche si ce n’était le superbe et gigantesque logo apposé sur toute la façade, ainsi que les parterres de fleurs qui nous y mènent progressivement. Des personnages sont présents à l’entrée sous forme de grosses statues taille réelle, idéales pour des photo-opportunités.

Difficile de rester de marbre en entrant dans le bâtiment, puisqu’on tombe sur deux boutiques majeures qui servent d’Emporium à toutes les franchises Dreamworks Animation, mais surtout une grande place centrale servant d’accès aux différents « lands ». Point focal de toutes les attentions, la magnifique Fountain of Dreams qui présente tous les personnages des franchises représentées dans le land. Superbe !

La zone Dreamworks se compose de  mini lands, chacun sur un film différent. On trouve les plus grands succès du label, comme Shrek, Madagascar, Kung Fu Panda ou How to Train your Dragon. Chaque land est totalement isolé des autres et propose un condensé des paysages les plus mythiques des films, avec en général deux ou trois attractions dont une majeur, des shows interactifs, des boutiques et un restaurant. Les personnages sont également de sortie et cela fait plaisir de pouvoir les approcher pour une photo sans subir de cohue.

Cette zone est le joyau de Motiongate Dubaï, vous ne pourrez pas vous en lasser. Les lands sont assez petit au demeurant, mais fourmillent de détails, et proposent des ambiances nocturnes très léchées avec en plus de superbes musiques de fond. Le Directeur Artistique Bill Gorgensen a travaillé notamment sur la version parisienne de Pirates of the Caribbean, et on retrouve ces influences. Mon land préféré est Kung Fu Panda pour son inspiration asiatique, mais à l’époque je n’avais pu encore visiter celui sur Dragons qui n’a ouvert qu’il y a quelques semaines. Avec son village de Berk, ses bâteaux vikings, sa promenade sur plusieurs niveaux et son E-Ticket, il a l’air encore plus réussi !

Commençons par le land de Shrek, qui vous plonge dans une forêt menant aux marécages de l’ogre. Vous pourrez vous prendre en photo dans le carrosse de Fiona ou avec le Chat Potté, vous restaurer au restaurant Candy Apple, embarquer dans un kiddie-ride sous forme de tronc d’arbre qui va et vient en tournoyant, visiter des boutiques, ou bien monter à bord de Shrek Merry Fairytale Journey, un dark ride trackless de 8 minutes racontant l’histoire de Shrek et Fiona, sous forme de marionnette animatronics. L’attraction vient tout juste d’ouvrir ses portes et on ne l’avait pas testé à l’époque, mais il a l’air long, créatif et bien plus réussi qu’Hotel Transyvlania !

Madagascar vous plonge dans l’univers du cirque tiré de Madagascar 3. Ici, l’ambiance est faite de néons, ampoules clignotantes, tentes et une joyeuse ambiance de fête foraine. Les enfants peuvent monter à bord d’un carrousel ou d’un manège aérien, ou s’engager avec les personnages de Madagascar dans un show interactif sur scène. On ne s’attendrait pas à en trouver un ici mais Madagascar propose la montagne russe la plus rapide du parc avec Madagascar Mad Pursuit, un infinity launch coaster de Gerstslauer, entièrement indoor.

Après avoir traversé une file d’attente très réussie au cœur d’un cirque et d’un train, cette attraction vous catapulte dans une aventure délirante, dans l’univers du cirque. Des personnages et accessoires illuminés apparaissent tout au long du parcours dans le noir, accompagnée d’une bande son un peu folle. Le ride est confortable et surprend par sa vitesse et ses accélérations. C’est un hit pour tous les visiteurs, qu’on peut rider à foison quand l’attendance est faible !

Kung Fu Panda est le prochain sur la liste. Ambiance zen sur une place de village typiquement chinoise, installé au cœur des montagnes. Là encore on trouve plein de détails, des bassins et cascades, de la perspective forcée, et un mélange de décors en dur et de fonds peints qui se marient très bien.

Mr Ping Noodle Fling est une attraction de type « tasses à thé tournoyantes» tandis que les enfants apprendront les gestes basiques du Kung Fu avec Po à la Kung Fu Panda Academy. Nous avons très bien mangé, même un peu trop avec des portions conséquentes, à Mr Ping’s Noodle Shop, un restaurant très atmosphérique avec une belle vue sur le land, au tarif comptoir mais servi à table.

Kung Fu Panda Unstoppable Awesomness est l’attraction majeure du land, un simulateur 3D qui vous embarque dans une folle aventure aquatique. La file d’attente est vraiment superbe, et vous fait traverser des paysages de ruelles chinoises avant d’entrer dans la forêt. Cela m’a rappelé The ET Adventure à Universal Studios Florida. Après deux pré-shows amusants (tous les médias sont réalisés par Dreamworks Animation et sont de même qualité que les films), les visiteurs embarquent dans deux simulateurs côte à côte, magnifiquement thématisés comme des bateaux. Je recommande de s’installer sur l’une des 3 premières rangées pour plus d’immersion, même si opérationnellement on peut se placer un peu où on veut… c’est beaucoup moins dirigé que dans un parc Disney par exemple.

L’attraction ressemble un peu à The Simpsons Ride à Universal, mais avec des véhicules de 20 personnes. L’écran est géant mais pas incurvé, et la 3D est d’excellente facture. La surprise vient des mouvements des véhicules, qui reproduisent fidèlement le tangage d’un bateau (puisque tout le film se passe sur l’eau). En bref, le simulateur est très fun. Pas d’effets 4D de splash lors de notre visite, ceux-ci sont encore en cours d’affinage mais bien prévus (lors des premiers essais, les visiteurs étaient trempés). C’est une attraction qu’on a eu malgré tout plaisir à refaire lors de notre séjour !

Enfin, last but not least, le land How to Train Your Dragon était fermé lors de notre visite mais a ouvert depuis aux visiteurs. On y trouve un « swinging pirate ship », une aire de jeux interactive, et ce qui est considéré comme l’E-Ticket du parc, Dragon Gliders. Ce coaster suspendu et contrôlé a été développé par Mack Rides, et représente une version améliorée d’Arthur et les Minimoys à Europa Park, combinant animatronics, média, effets 4D, son synchronisé, décors et bien sûr les sensations d’un coaster. Les premiers retours sont très positifs, même si l’attraction ne rivalise avec les meilleurs du genre dans les très grands parcs. Mais pour la région (et l’industrie en générale) c’est de grande qualité !

Alors que nous quittons la zone Dreamworks, et le parc tout court, nous pouvons voir à quel point Motiongate Dubaï est déjà complet et diversifié pour un parc qui vient tout juste d’ouvrir. Ses déboires des premières semaines sont derrière lui. Avec plusieurs coasters, des dark rides majeurs, une drop tower, un raft ride, un simulateur, des aires pour enfants et de nombreux shows et photo-opportunités, les concepteurs ont su apprendre la leçon et proposer une expérience variée et qualitative dès le départ. C’est sans compter sur The Hunger Games qui débarquera en force d’ici cet été et ajoutera grandement à l’expérience globale. Un autre point positif (pour nous, pas pour le parc) est la faible fréquentation, notamment en semaine mais de façon générale. On peut enchaîner les attractions sans aucune attente et c’est un vrai plaisir. Du coup, on fait le tour du parc en 5 ou 6 heures. Mais pour réellement en profiter, en explorer les recoins, goûter l’un de ses nombreux restaurants, une journée supplémentaire n’est pas de trop.

Sans parade ou feu d’artifice, Motiongate Dubaï est pourtant un excellent parc qui a souffert à mon sens d’une mauvaise réputation trop tôt, car il n’était pas encore prêt à être dévoilé. Maintenant qu’il se complète et s’améliore jour après jour, nul doute que les visiteurs prendront plaisir à le découvrir. Imparfait et pourtant soigné, propre et magnifique par endroits, c’est à mon sens ce qui se fait de mieux en terme de parc « cinéma » en dehors de Disney et Universal !