Dimension Parcs
Exclusivité : La directrice du Parc Astérix répond à nos questions sur les futurs projets

Exclusivité : La directrice du Parc Astérix répond à nos questions sur les futurs projets

18 octobre 2025

Alors que le Parc Astérix s’est lancé dans un vaste projet de développement, soutenu par un ambitieux plan d’investissement pluri-annuel, nous avons eu la chance de rencontrer Delphine Pons, la directrice générale du plus gaulois des parcs. Futurs projets, conservation du patrimoine, extension du calendrier : nous avons pu aborder toutes les thématiques et faire le point sur les nouveautés des prochaines années !

Dimension Parcs : Après des nouveautés majeures comme Toutatis ou Cétautomatix, il y a déjà un immense hôtel en construction, Londinium arrive et semble être le plus gros projet de l’histoire du parc, et en parallèle il y a quand même des nouveautés tous les ans… Comment le Parc Astérix s’est retrouvé à pouvoir lancer tant de gros projets ?

Delphine Pons : Le parc Astérix pense qu’il a encore un gros potentiel de développement. Il existe depuis 36 ans, c’est un parc qui a été baptisé autour de l’univers d’Astérix et Obélix qui est un univers français, très riche, inspirant, porteur de valeurs fortes et et qui est plein dans l’actualité, en témoigne la sortie du 41e album Astérix en Lusitanie.

On a démarré un virage stratégique il y a 10 ans pour transformer le parc en destination touristique à part entière, pour être capables d’attirer des visiteurs qui viennent de plus loin. On pense qu’on n’est pas au bout de son potentiel, d’où les projets de développement à venir.

Par ailleurs, les 10 dernières années nous ont prouvé que cette stratégie était gagnante. On a réussi à faire croître la fréquentation, on a des hôtels qui affichent complet sur toutes les vacances scolaires et qui ont un taux d’occupation globale sur l’année de 92 %. Donc la dynamique nous porte vers encore plus de projets de développement.

Dimension Parcs : La future zone Londinium contiendra 2 attractions, un multi-dimension coaster et un dark ride, qu’est-ce qui vous a orienté vers ces types d’attractions ?

On voulait proposer des attractions qui soient couvertes, l’objectif c’est d’avoir une zone où les visiteurs peuvent êtres complètement à l’intérieur.

Quand on choisit une attraction au Parc Astérix, on raisonne toujours en fonction du mix et on se dit « de quel type d’attraction a-t-on besoin par rapport à ce qui existe actuellement au Parc Astérix ? ». Donc vous voulez une attraction qui soit singulière, qui soit différente.

Pour le multi-dimension coaster, on voulait une attraction qui soit majeure, qui soit à sensations mais accessible. Donc cette attraction est accessible à partir d’1 m. Ce sont des véhicules de 12 places sur lesquels on peut maîtriser la vitesse, la rotation, ils peuvent évoluer en marche avant, marche arrière… On voulait non seulement proposer de la sensation mais aussi de l’immersion. Une expérience où le visiteur serait complètement acteur d’une histoire, plongé dans un univers, donc on va utiliser beaucoup de médias à l’intérieur.

Exemple de multi-dimension coaster (UNCHARTED : L’Énigme de Penitence à PortAventura)

Concernant le dark ride plus traditionnel, c’est un peu la même réflexion, c’est-à-dire qu’au Parc Astérix, on n’a pas de dark ride interactif. Il nous semblait que c’était un type d’expérience qui était aussi accessible à toute la famille mais susceptible d’également satisfaire des jeunes adultes ou des adolescents. Il y a un côté très ludique et fun, puisqu’on embarque dans des véhicules de 4 places. On a un device qui sera une gourde de potion magique pour tirer sur un certain nombre de cibles et cumuler des points dans 8 univers différents.

C’est une attraction qui est très fun, très conviviale, et qui se refait aisément parce qu’on a envie de d’améliorer son score ou de battre les camarades.

Exemple de dark ride interactif (Maus au Chocolat à Phantasialand)

Dimension Parcs : Dans la Rue de Paris, il y a aussi le spectacle Main basse sur la Joconde qui est conservé après près de 30 ans d’existence. Quel-est son avenir ?

Delphine Pons : C’est un lieu qui est assez emblématique du Parc Astérix. Je trouve ce spectacle magnifique et il est très plébiscité par les visiteurs. Par ailleurs, on utilise également ce lieu à l’occasion de Peur sur le Parc, pour la Malédiction du Sirius qui est maintenant une scare zone également installée, et pour un spectacle sur glace : Qui Veut la Peau du Père Noël. On va donc conserver ce lieu avec ces trois types d’événements ou de spectacles sur les trois saisons de façon complètement délibérée. Pour l’instant le spectacle Main basse sur la Joconde a de l’avenir.

Main basse sur la Joconde

Dimension Parcs : Comment comptez-vous expliquer la présence du spectacle dans la thématique de Londinium ?

Delphine Pons : On va assumer le fait qu’on conserve cette zone qui est, quelque part, un souvenir des Rues de Paris. Elle a en plus le mérite d’être quand même un peu excentrée par rapport au parc. C’est une zone particulière, qui est un peu dans la nostalgie du Parc Astérix, mais qui sera assez déconnectée de la zone Londinium. C’est une zone à part entière.

Dimension Parcs : La Rue de Paris était un lieu majeur de Peur sur le Parc, comment l’événement va-t-il rebondir en 2026 après la disparition de la zone ?

C’est vrai que la Rue de Paris était une zone de déambulations et une zone de maisons hantées. Les Catacombes subsisteront et seront déplacées à forte proximité de la Joconde.

En 2026, on va créer une nouvelle expérience horrifique qu’on ne dévoile pas encore, qui viendra remplacer la Colère d’Anubis. On aura toujours le même nombre de maisons hantées.

En ce qui concerne les zones de terreur, on a on a créé cette année une nouvelle scare zone face au lac. C’est une zone de déambulation et de spectacle. Il y a 3 ans, on a créé la scare zone La Malédiction du Sirius. On estime qu’entre ces deux scare zones, on va pouvoir compenser l’absence des Rues de Paris.

Zombies dans la Rue de Paris pendant Peur sur le Parc

Dimension Parcs : Le chantier du quatrième hôtel thématique bat son plein, peut-on s’attendre à des expériences qui prolongent la journée en dehors de la restauration ou restera-t-on sur le même format que les hôtels précédents ?

On est à peu près sur le même format que les hôtels précédents, sachant qu’on a quand même prévu des zones de jeu pour les enfants, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de cet hôtel. Ce qu’on constate, c’est que les personnes qui séjournent à l’hôtel ont plutôt besoin se poser en fin de journée. Les restaurants, les jardins, le bar sont tout à fait adaptés, et les personnes passent en général la journée dans le parc.

Futur hôtel du Parc Astérix

Dimension Parcs : C’est parce que, quand on passe des courts séjours dans d’autres parcs, on est habitué à des espaces aquatiques, par exemple au Futuroscope qui vient d’en ouvrir un.

Ce n’est pas le choix qu’on a fait sur cet hôtel. L’espace aquatique est une réflexion qui est en cours mais qui n’est pas encore complètement mûre.

Dimension Parcs : Dans le parc, les travaux de la zone grecque ont commencé, avec notamment un restaurant de service à table. Son offre sera-t-elle similaire à celle du Restaurant du Lac déjà existant ?

Delphine Pons : On part sur un restaurant service à table de type méditerranéen. On est en Grèce donc évidemment le menu aura des accents, mais plus que grecs, je dirais méditerranéens.

C’est un restaurant qui est extrêmement immersif, très thématisé, qui est grand et qui est composé de plusieurs ambiances à l’intérieur d’un même bâtiment : une ambiance de marché grec, une ambiance de cité grecque, une ambiance de port grec avec deux terrasses dont une qui donnera sur le lac. On va être sur LE restaurant du Parc Astérix.

Futur restaurant de la zone grecque

Dimension Parcs : Après des rénovations d’attractions comme le Grand Splatch en 2024, prévoyez-vous de pareillement rénover d’autres anciennes attractions ?

Delphine Pons : Oui, parce que dans cet objectif de délivrer un produit de qualité à nos visiteurs, on a aussi envie de rénover des infrastructures existantes, qui sont pour certaines un peuvieillissantes. En ligne de mire, mais post-2028, on va regarder de près Épidemaïs Croisières, Menhir Express, et probablement le. Défi de César.

La Revanche des Pirates, nouvelle version du Grand Splatch

Un grand merci à Delphine Pons pour sa disponibilité et aux équipes du Parc Astérix pour l’organisation de la rencontre !