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Tombeau des Dieux, Bar du Sanglier Borgne : notre avis sur les nouveautés 2023 de Peur sur le Parc !

Tombeau des Dieux, Bar du Sanglier Borgne : notre avis sur les nouveautés 2023 de Peur sur le Parc !

30 septembre 2023

Comme nous l’évoquions dans notre précédent article, l’édition 2023 de Peur sur le Parc voit son offre se compléter avec plusieurs nouveautés. Il faut dire que l’événement phare du Parc Astérix arrive à un tournant, puisque la 15eme édition sera la dernière chance de profiter de certaines animations – comme La Maison de la Peur ou la Foire aux 6 Trouilles – qui fermeront définitivement leurs portes en novembre.

Retrouvez notre avis (avec et sans spoiler) sur les nouveautés 2023 de Peur sur le Parc : Le Tombeau des Dieux et Le bar du Sanglier Borgne.

Le Tombeau des Dieux : une nouvelle maison hantée avec un supplément d’âme(s) !

Cette année, les épouvantables personnages sortent de la zone À Travers le Temps pour occuper l’Égypte. Ainsi, près d’OzIris, une nouvelle maison hantée prend place sous le lugubre nom « Le Tombeau des Dieux ». À l’intérieur, c’est une expérience multi-sensorielle qui attend les visiteurs dans cette crypte où reposent les âmes égyptiennes les plus maléfiques. L’expérience est déconseillée aux moins de 16 ans.

Image d'illustration de la maison hantée Le Tombeau des Dieux, mettant en scène le dieu égyptien Sobek

Condamnés à l’enfer éternel, les dieux Sobek, Anubis et Apophis seront prêts à tout pour mettre le chaos dans l’esprit des visiteurs. Du couloir des lamentations, en passant par le puit des damnés, la nécropole d’Anubis ou encore le Vortex des âmes, aurez-vous assez de courage pour survivre aux
9 épreuves du tombeau des Dieux ?

À noter que, contrairement aux autres maisons hantées, l’accès au Tombeau des Dieux est payant et coûte 5€.

Notre avis sur le Tombeau des Dieux (sans spoiler)

En s’approchant du Tombeau des Dieux, les premières impressions laissent penser que l’architecte Numérobis aurait bien pris 3 mois supplémentaire pour finaliser son édifice. Le goudron est fraîchement coulé, les finitions encore nombreuses, et la tour faisant l’angle n’a pas encore reçu son enduit.

Les quelques pans de façade finalisés font tout de même leur effet, et font espérer le meilleur pour le résultat final.

Toujours est-il qu’une fois les portes du tombeau passées, l’expression « il ne faut jamais juger un livre à sa couverture » prend tout son sens. Tout d’abord, saluons les équipes du parc qui ont redoublé d’effort pour permettre au Tombeau des Dieux d’accueillir ses premiers visiteurs dès le lancement de Peur sur le Parc.

La mise en scène, les effets spéciaux, les décors grandioses : tous les ingrédients sont là pour nous plonger au beau milieu d’un cauchemar égyptien. Avec le Tombeau des Dieux, le Parc Astérix atteint de nouveaux sommets en matière de scénographie et de production de décors.

Si la dernière maison hantée (Les Catacombes) livrait une expérience horrifique où le répit se fait rare, le Tombeau des Dieux se démarque par sa faculté à proposer des scènes scénarisées, et magnifiquement contemplatives. On prend plaisir à (re)découvrir la mythologie égyptienne, thématique contrastant avec les autres expériences tournant autour du gore.

Les Catacombes proposent une ambiance plus macabre et gore que Le Tombeau des Dieux

Evidemment, tout n’est pas encore tout à fait ajusté, avec un sens du flux pouvant s’avérer brouillon en début d’expérience, et un nombre d’acteurs pouvant paraître un peu restreint. Mais laissons du temps aux équipes de bien se rôder afin de réserver le meilleur (ou pire) accueil aux plus téméraires sur les prochaines semaines.

Suite de notre avis (avec spoilers)

Dès le début, nous sommes plongés dans l’intrigue grâce à un preshow intimiste posant les bases de la suite de l’expérience – comme également du côté de la Colère d’Anubis. Nous assistons à un jugement de l’âme, étape importante dans la conception de l’au-delà de la mythologie égyptienne.

Les portes des enfers s’ouvrent alors, et nous voilà lancés dans l’exploration des dédales du Tombeau des Dieux, où 9 épreuves se présentent à nous. S’il est difficile de concrètement comprendre le sens des épreuves, la beauté des décors et la variété des scènes proposent une immersion efficace.

Le soin apporté aux détails se prolonge même sur la surface du sol qui se voit à plusieurs reprises modifiée, passant d’un sol rocailleux à un sol mou s’apparentant à du sable.

Le Tombeau des Dieux offrent plusieurs face-à-face avec certains dieux égyptiens, comme Anubis ou Sobek, le dieu crocodile qui rôde et se cache dans un bassin central.

Notre coup de cœur ira à la scène où, dans une colère noire, Horus prend son envol en effectuant même un saut périlleux au-dessus de nos têtes, à l’aide d’une tyrolienne habilement masquée. A notre sens, cette scène aurait été une meilleure conclusion que la sorte de mini labyrinthe de miroirs qui nous a pas convaincu lors de notre passage.

Le Bar du Sanglier Borgne : un bar plus secret que la recette de la Potion Magique

« S’il y a bien une règle à propos du Sanglier Borgne, c’est qu’on ne parle pas du Sanglier Borgne ».

Dans les allées du Parc Astérix, une rumeur grouille : un bar clandestin aurait élu domicile au détour d’une allée durant Peur sur le Parc. Pour le trouver, ouvrez-l’œil : des indices visuels (au sol et sur les murs) vous mèneront jusqu’aux portes du bar du Sanglier Borgne.

Intérieur du bar du Sanglier Borgne.

Un serviteur ouvrira discrètement la porte et fera rentrer par petits groupes les plus fins observateurs. Mais avant de se détendre autour d’une boisson réconfortante, il faut pouvoir montrer patte blanche et pouvoir répondre à une énigme !

Une fois cette quête réussie, vous serez accueillis par Mauricette, la tenancière de l’établissement secret qui vous plongera dans une ambiance style années 20. Aussi bien la musique, les bibelots que la poussière sont d’époque… Aux murs, vous pourrez admirer les nombreuses photos de famille de Mauricette.

Le portrait des regrettés Yorkshires de Mauricette, dont les cendres sont conservées dans une urne funéraire, surplombent le bar où s’affairent les mixologues.

Du côté des réjouissances, la carte des cocktails fait la part belle à des créations qui étaient particulièrement en vogue par le passé : Jack Rose (calvados, grenadine, jus de citron), Tequila Sunrise (rhum blanc, grenadine, jus d’orange) ou encore Vesper (gin, vodka, lillet, vanille, zeste d’orange et citron).

« Sanglier Borgne » oblige, un cocktail « Le Cuissot de Sanglier Fumé à la Mélisse » est également proposé, avec son whisky infusé au sanglier, du jus de citron frais et du sirop de miel. Comptez 13,90 € pour un cocktail, en cohérence avec les prix pratiqués dans les bars des hôtels.

Le choix est quelque peu plus restreint pour ceux ne buvant pas d’alcool, avec une offre se limitant malheureusement à des sodas (4,90 €) et autres eaux minérales.

Une offre d’en-cas est également proposée avec des assiettes de charcuterie ou de fromage (16 €), un duo de club sandwich (15 €) et même une trilogie de mini burgers (12 €).

L’ambiance est assurée directement par Mauricette qui n’hésite pas à interagir avec ses convives et même démontrer ses talents de pianiste.

Une expérience intimiste, immersive et premium, qui risque d’être prise d’assaut par un public averti, au risque de mettre un peu sur la touche le grand public. En effet, la faible capacité d’accueil implique une prudence dans la communication et la chasse aux indices s’avère (trop) discrète.

Des animations toujours aussi efficaces

Les 4 autres maisons hantées du Parc Astérix sont de retour pour notre plus grand plaisir. Pas de changements majeurs sur celles-ci (si ce n’est le rajout d’une photo souvenir à La Maison de la Peur), ainsi que du côté de la Rue de Paris et de la Foire aux Six Trouilles, dont les animations sont toujours autant plébiscitées par les visiteurs.

Certains spectacles de la zone « La Malédiction du Sirius » ont été remaniés pour permettre une compréhension plus facile de l’intrigue. Par exemple, on peut y voir le capitaine du navire envoyer un message de détresse, mentionnant un mystérieux mal rongeant les passagers. Un point de restauration a également ouvert ses portes au centre de la zone, permettant de se restaurer entre deux représentations.

Danseurs d'Halloween dans La Malédiction du Sirius au Parc Astérix.

Cette année, il est possible pour les petits gaulois de recevoir gratuitement un badge « anti-monstre », qui leur permettra de repousser les créatures et ainsi de profiter de leur journée. Ce badge peut être récupéré à l’accueil, ou aux boutiques « Le Petit Lutèce » et « Au Chaperon d’Or ».

Ils pourront aussi profiter de toutes les animations plus familiales, comme Le Chemin des Sorciers (qui vit sa dernière année), A la recherche du Farfadet ou encore de la Forêt d’Idéfix qui accueille des décorations Halloweenesques.

Le Défilé des Monstres est l’occasion parfaite de clôturer cette journée de frissons en beauté. Et cette année, deux nouveaux chars s’ajoutent aux réjouissances : le char des pirates et le char égyptien.

Pour rappel : la réservation est obligatoire pour certaines journées. Les visiteurs en possession de billets non datés souhaitant venir en journée le 28, 29, 30 ou 31 octobre ne pourront pas accéder au Parc Astérix sans s’être préalablement inscrits sur le site internet officiel. Cela a pour but d’éviter la saturation du parc et ne refouler personne à l’entrée, espérons donc que tout fonctionne comme prévu.

Tous les détails sur ces inscriptions obligatoires sur le site officiel du Parc Astérix.

Ne boudons pas notre plaisir : cette édition 2023 de Peur sur le Parc est peut être le meilleur cru en 15 ans d’existence. Il faut dire que l’offre est aussi qualitative que quantitative, avec une jolie variété d’expériences. Les artistes et équipes techniques font vivre quotidiennement les dizaines de personnages horrifiques singuliers de l’événement. L’immense travail abattu par les équipes spectacles continue de porter ses fruits et fait de Peur sur le Parc un événement d’Halloween unique en son genre, surprenant, drôle, et imaginatif.