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Il était une fois Universal’s Islands of Adventure – Chapitre 4

Il était une fois Universal’s Islands of Adventure – Chapitre 4

24 mai 2020

Continuons à nous aventurer dans les différentes zones originelles d'Universal's Islands of Advenure, et découvrons à présent The Lost Continent et Seuss Landing. 

Rendez-vous chaque semaine pour découvrir un chapitre de l’histoire d’Universal’s Islands of Adventure.

The Lost Continent – entre mythes et légendes

Notre prochaine destination nous emmène dans un endroit où légendes et autres créatures mythiques prennent vie au milieu de ruines antiques : The Lost Continent.

Contrairement à toutes les autres zones thématiques (exception faite de Port of Entry), The Lost Continent est la seule île non-inspirée directement d’une franchise. Elle n’en reste pas moins tout aussi intéressante !

A l’ouverture d’Universal’s Islands of Adventure, celle-ci était composée de 3 parties thématiques : Merlinwood, The Lost City et Sindbad Bazaar.

La première donnait vie à la forêt de Merlin l’Enchanteur dans une atmosphère médiévale. Un lieu magique où les humains côtoyaient licornes et autres créatures magiques.

Cette thématique n’est pas sans rappeler un projet d’ampleur du concurrent historique Walt Disney World : Beastly Kingdom. En effet, le Disney’s Animal Kingdom (célébrant les animaux existants, ayant existé ou imaginaires) devait accueillir initialement une zone dédiée aux créatures magiques. De nombreuses attractions, comme notamment Dragon’s Tower (hybride entre un Roller-Coaster et un dark-ride), devaient voir le jour. Hélas, pour diverses raisons – et notamment budgétaires – le projet fut repoussé avant d’être abandonné.

Frustrés de ne pas voir leur ambitieux projet se concrétiser dans le Parc Disney, certains créatifs auraient même quitté le navire pour rejoindre les rangs… d’Universal Creative, et ainsi développer The Lost Continent.

Pour en revenir à Universal’s Islands of Adventure, l’attraction principale de The Lost Continent plongeait les visiteurs au cœur d’une éternelle bataille entre les deux dragons Pyrock et Blizzrock : Merlin’s Dueling Dragons.

 

Ce Dueling Coaster signé Bolliger & Mabillard affichait une vitesse de pointe allant jusqu’à près de 100km/h. Comme son nom l’indique, les 2 trains, représentant chacun l’un des deux éléments (feu et glace) se livraient alors bataille tout au long du parcours de 850m, en se frôlant parfois à moins de 18 pouces (45cm – obligeant une restriction de taille maximale).

 

Pour assurer cette synchronisation et offrir un véritable duel, un ordinateur dans le lift pesait chaque train afin de moduler la vitesse dans l’ascension.

La file d’attente prenait la forme de ruines médiévales sous la menace de dangereux dragons. Les visiteurs étaient accueillis par Merlin, via un vitrail magique, puis pouvaient y découvrir l’histoire du château et croiser le chemin de malheureux chevaliers ayant tenté de terrasser les bêtes. Puis, un choix s’imposait alors : choisir son camp, et donc son circuit entre les deux éléments principaux !

Anticipant un fort succès, Universal Studios avait pris soin de créer une file d’attente thématisée et pouvant accueillir une grande foule (près de 800 mètres de longueur).

En 2000, l’attraction Flying Unicorn ouvrit ses portes dans la zone, devenant ainsi la première nouveauté après l’ouverture du parc. Merlinwood proposait également une offre de restaurant riche, avec l’Enchanted Oak Tavern (poulet rôti, ribs…) et l’Alchemy Bar (proposant des divertissements live).

Mais nous reviendrons dans une prochaine partie sur la destinée de Merlinwood, qui a depuis croisé le chemin d’un célèbre sorcier à la cicatrice si particulière…

La partie « Sindbad Bazaar » comme son nom l’indique, rend hommage au célèbre héro inspiré de la fable d’origine perce. Jusqu’en 2018, le show « The Eighth Voyage of Sinbad » était joué dans la salle de spectacle de la zone.

Depuis, il ne reste plus grand-chose – à part peut-être The Mystic Fountain, divertissant les visiteurs par son humour et ses jeux d’eau.

Enfin, la troisième et ultime partie de The Lost Continent prend des accents plus mythologiques : The Lost City. Cette zone se compose de ruines et autres édifices à la gloire des dieux grecs. Un bâtiment retient tout particulièrement notre attention : Poseidon’s Fury. Un bras gigantesque d’une statue de Poseidon tenant un trident trône à l’entrée !

Dans ce « walkthrough », les visiteurs suivent un guide à travers les dédales du Temple de Poseidon. Tout au long de l’aventure, de nombreux effets spéciaux sont mis à profit : tunnel vortex formé par de l’eau projetée à 160km/h, rideaux d’eau, projections, et quelques 200 effets de flammes dans l’affrontement final !

Dans la version originale, ce mystérieux guide se révélait finalement n’être autre que Zeus, affrontant ainsi la fureur de Poseidon. Mais après des retours mitigés de la part des visiteurs, une autre version du script fut écrite par Gary Goddard en 2001, où cette fois-ci les visiteurs viennent en aide à Poseidon dans son combat contre Lord Darkenon, souhaitant mettre la main sur le pouvoir du Trident.

Par la même occasion, G. Goddard proposa un nouveau nom pour l’attraction : Haunted Temple of Poseidon (puisque le titre Poseidon’s Fury n’était plus forcément cohérent) mais ce dernier essuya un refus. La direction eut en effet peur d’une confusion avec les populaires Universal’s Horror Nights.

Avant tous ces rebondissements, un projet « madhouse theater » répondant au nom de « Journey to Atlantis » avait été pensé, mais le concept fut rapidement abandonné car pas assez impressionnant technologiquement parlant.

En face de Poseidon’s Fury, les visiteurs peuvent reprendre des forces au Mythos Restaurant, se nichant entre roches et cascades. Cet établissement, nommé à de multiples reprises « World’s Best Theme Park Restaurant », propose de nombreux plats méditerranéens et asiatiques, ainsi qu’une somptueuse vue sur le lagon et les autres îles !

Seuss Landing – le royaume des enfants !

Nous en arrivons à présent à l’ultime île originelle du parc, celle vers laquelle se dirige naturellement les familles le matin en suivant l’effet du Loop Plan : Seuss Landing.

Après de longues discussions et négociations avec la veuve du Dr. Seuss pour obtenir les droits d’exploitation, les créatifs d’Universal purent finalement développer un monde haut en couleur. Le défi à relever était de taille : parvenir à adapter dans cette zone les univers si particuliers des personnages fantasques tels que le Grinch ou le Chat Chapeauté.

L’architecture de chacun des bâtiments est donc directement inspirée des œuvres du Dr. Seuss et ainsi, les visiteurs ne retrouvent pas (ou peu) de lignes droites dans cette zone. Pas même les palmiers, qui ont été achetés complètement courbés après l’Ouragan Andrew.

Pour parvenir à modéliser des bâtiments aux formes arrondies, les équipes de Lisa Girolami (Creative Team Leader) travaillèrent une matière facilement modulable : le silicone.

La musique est également une prolongation de l’imaginaire avec des partitions mélangeant des instruments traditionnels à d’autres fictifs, issus des illustrations des livres.

Tout a été également pensé pour que Seuss Landing soit le monde des enfants : les barrières et autres signent sont donc tout naturellement à hauteur réduite. Sans surprise, les attractions des environs leur sont toutes dédiées :

  • The Cat in the Hat : la principale attraction de Seuss Landing est un parcours scénique plongeant les visiteurs au cœur de l’histoire du Chat Chapeauté !
  • One Fish, Two Fish, Red Fish, Blue Fish : un manège coloré comparable au Classique “Dumbo – The Flying Elephant” des Parcs Disney
  • Caro-Seuss-el : un extravagant carrousel mettant en scène les personnages du Dr. Seuss
  • If I Ran the Zoo : une aire de jeux interactive pour les enfants
  • High in the Sky Seuss Trolley Train Ride : un petit train perché à près de 5 mètres de hauteur et traversant le land dans les airs

La dernière attraction de la liste avait été initialement pensée autrement, et sous un autre nom : Sylvester McMonkey McBean’s Very Unusual Driving Machine. Le concept reprenait bien les rails suspendus, mais incluait des véhicules individuels où le visiteur aurait pu contrôler la vitesse. Mais pour des raisons techniques (et de sécurité), le projet prit du plomb dans l’aile. Finalement, la faillite du manufacturier Severn Lamb sonna le glas de l’attraction, qui fut repensée.

Seuss Landing offre également une très large variété de restaurants et boutiques, tous thématisés autour des histoires du Dr. Seuss. L’endroit idéal pour acheter des souvenirs tels que les célèbres t-shirts « Thing One / Thing Two » ou (re)découvrir les fantastiques œuvres en acquérant un livre.

Chapitre suivant : The Wizarding World of Harry Potter et Skull Island: Reign of Kong

 

Sources et liens pour aller plus loin :

Images :